Zoom sur les rapaces
Les gorges de la Dordogne offrent aux rapaces des conditions idéales pour nicher et élever leurs progénitures. L’absence d’habitation, la présence de forêts matures ou de falaises garantissent la présence de nombreuses zones de nidification et une quiétude assurée.
Les prairies situées à proximité des gorges permettent aux rapaces de chasser de nombreuses espèces (micromammifères, insectes, reptiles…) et assurent les besoins alimentaires des jeunes et des adultes.
Les courants ascendants sont nombreux dans la vallée et permettent aux rapaces de s’élever rapidement dans les airs pour gagner les zones de chasse.
Parmi les rapaces nicheurs, on peut distinguer les rapaces qui construisent leurs nids dans les arbres comme le Milan royal, l’Aigle botté, la Bondrée apivore…et ceux qui aménagent sur les corniches des falaises un emplacement dédié à la nidification, c’est le cas du Faucon Pèlerin, du Hibou Grand-duc.
Cet oiseau majestueux ne passe pas inaperçu dans les gorges de la Dordogne, il faut dire qu’il en impose avec son envergure de 1.80 à 2m, ses ailes larges, ses battements d’ailes amples et puissants et sa grosse tête imposante. Son suffixe Leblanc se rapporte à son plumage vu de dessous même s’il est suivant les individus il est nettement strié de noir.
C’est aujourd’hui malheureusement un oiseau rare, seulement 6 à 8 couples fréquentent les gorges de la Dordogne sur plus de 100 km. Une des raisons de ce faible effectif est liée à la reproduction de cette espèce, la femelle ne pond qu’un seul œuf par an et il faudra en plus pour ce jeune attendre 3 ans avant de se reproduire à son tour.
Une autre particularité de cet oiseau provient de son régime alimentaire qui est composé à 90 % de reptiles, couleuvres, vipères, lézards. Un couple avec son jeune consomme en moyenne 700 à 800 serpents par an. Ce grand migrateur arrive courant avril sur les gorges et repart en septembre vers les contrées africaine.
Ce migrateur rejoint nos contrés à partir du mois de mars pour entamer sa reproduction.
Le Milan noir se caractérise par un plumage brun uniforme couleur chocolat, une tête claire grisâtre, un vol ample et léger, avec une petite échancrure qui se dessine au bout de la queue. Il niche dans les arbres au bord de la Dordogne ou aux abords des plans d’eau, les jeunes s’envolent du nid (aire) de la mi-juin au début juillet.
On peut apercevoir un grand nombre de ces oiseaux suivre les tracteurs au moment de la période des foins en quête de campagnol mais le Milan noir est très opportuniste, cela va de petit poisson gardons, ablettes au reste de repas de héron, vers de terre, insectes batraciens.
Ce rapace est très présent au début de la saison estivale, on peut l’observer facilement des belvédères au bord de la Dordogne effectuer de véritables balais aériens. Le départ sonne à partir de la mi-juillet et des vols dépassant la cinquantaine d’individus ne sont pas rare durant la migration.
L’aigle botté, avec son envergure impressionnante et son plumage brun sombre, incarne la majesté des grands rapaces. Reconnaissable à ses plumes en forme de bottes sur ses pattes, cet aigle se distingue également par son vol agile et puissant. Nichant souvent dans les zones rocheuses et escarpées, il établit son aire de nidification avec soin, dominant les paysages spectaculaires de la région.
Chasseur redoutable, il capture ses proies avec précision, se nourrissant principalement de petits mammifères et d’oiseaux. Au début de l’été, on peut souvent l’observer survoler les vallées et les rivières à la recherche de nourriture, offrant ainsi un spectacle fascinant pour les amateurs de nature.
La migration de l’aigle botté débute généralement à la mi-juillet, marquant le début d’un autre chapitre de son périple à travers les vastes étendues de son territoire.