Le label UNESCO
Un cadre naturel extraordinaire reconnu par l’une des plus grandes institutions mondiales : depuis une dizaine d’années, la rivière Dordogne et ses 483 kilomètres sont classés au patrimoine de l’UNESCO en tant que réserve mondiale de biosphère.
Ce label reconnaît la conciliation des activités humaines et la préservation de l’environnement sur un territoire donné. Plus que jamais, cette relation doit permettre à chacun, usagers, habitants et visiteurs de trouver l’équilibre entre activités humaines et la préservation des milieux naturels et la conservation de la biodiversité.
Et de sa source au Puy de Sancy (commune du Mont-Dore) jusqu’à sa confluence avec la Garonne, la rivière Dordogne est la seule rivière dont tout le bassin est classé Réserve Mondiale de Biosphère.
Un site exceptionnel pour les rapaces
Classées Zone de Protection Spéciale pour la conservation des oiseaux et zone Natura 2000, les Gorges de la Dordogne sont un véritable sanctuaire pour la reproduction de nombreux oiseaux.14 espèces de rapaces nichent dans ses gorges et en bordure. Certaines sont sédentaires (Faucon Pèlerin, Hibou Grand-Duc), et d’autres migratrices (comme le Milan noir, Bondrée apivore, le Circaète-Jean-le-Blanc ou le discret Aigle Botté).
Une forêt gigantesque
Couvrant plus de 50 000 hectares, cette forêt entourant les Gorges de la Dordogne d’un seul tenant constitue un réservoir biologique exceptionnel. De nombreuses espèces d’arbres occupent les pentes des gorges de la Dordogne (Charme, Tilleul, Frêne, Chêne pédonculé et Sessile, hêtre commun, frêne commun, sorbier, alisier, érable de Montpellier…). Ces milieux forestiers abritent une faune et une flore riches et diversifiées.
La Dordogne, une rivière au passé riche
Autrefois, quand l’homme n’avait pas encore dompté les eaux tumultueuses en construisant de grands barrages sur la rivière Dordogne, les gorges témoignaient de nombreuses petites activités économiques. En premier lieu sur une courte saison, la Dordogne devenait marchande et permettait d’acheminer des quantités importantes de bois.
En 1850, 571 gabares ou courpets (embarcations à fond plat) descendaient la rivière, transportant des merrains de chêne (5000 T en 1860) qui servaient à la confection des douelles pour les tonneaux et des piquets de châtaignier, destinés à la vigne. Toutes ces marchandises finissaient sur Bordeaux, premier port du royaume au 18ème siècle. La production de châtaigne est également importante dans les gorges au 19ème siècle, séchée sur place dans des séchoirs à châtaigne (séchadour), elle était consommée dans les foyers ou exportée.